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Vaccins contre les infections par les virus du papillome humain (VPH)

Description

La vaccination est le meilleur moyen de protection contre les infections par les VPH et leurs complications.

La vaccination contre les infections par les VPH est offerte gratuitement aux personnes admissibles dans le cadre du Programme de vaccination contre les infections par les virus du papillome humain (VPH).

Les vaccins contre les VPH (CervarixMD et GardasilMD 9) protègent contre les types de VPH 16 et 18, qui sont les principaux responsables des cancers associés aux VPH tels que le cancer du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, du pénis, de l’anus et de la gorge.

Le vaccin GardasilMD 9 protège aussi contre la majorité des condylomes. Les condylomes sont des verrues génitales ou anales causées par les infections à certains types de VPH. Chez les personnes qui n’ont pas été vaccinées contre les VPH, les condylomes sont les infections transmissibles sexuellement les plus souvent diagnostiquées au Canada.

Très souvent, les personnes infectées par un VPH n’ont pas de symptômes. Une personne peut donc être infectée sans le savoir et transmettre l’infection.

Composition des vaccins

Les vaccins contre les VPH stimulent le système immunitaire pour que celui-ci prépare des anticorps contre ces virus. Les vaccins contre les VPH ne contiennent aucun virus ou partie de virus. Ils sont composés de protéines qui imitent l’enveloppe du virus et qui n’ont pas le pouvoir d’infecter la personne vaccinée. En d’autres mots, ces vaccins ne peuvent pas transmettre les VPH.

Comme plusieurs autres vaccins, les vaccins contre les VPH contiennent un adjuvant, qui est utilisé pour augmenter la réponse du système immunitaire au vaccin. Les vaccins ne renferment aucune trace d’agent de conservation, de latex, d’antibiotique, de thimérosal ou de mercure.

Les vaccins contre les VPH ont suivi le processus habituel de développement d’un vaccin, prescrit par Santé Canada. Ce processus règlemente et encadre notamment la recherche, la fabrication, l’homologation, l’efficacité et la sécurité entourant la production d’un vaccin. Tous les vaccins doivent avoir suivi ce processus pour être distribués au Canada.

Le fabricant du vaccin CervarixMD n’a pas fait les démarches pour que ce vaccin soit homologué au Canada pour une utilisation chez les garçons. Ce vaccin est donc homologué chez les filles et les femmes âgées de 9 à 45 ans. Par contre, des données scientifiques, dont les données d’une étude québécoise, indiquent que ce vaccin est sécuritaire et qu’il provoque une réponse du système immunitaire semblable chez les filles et les garçons. De plus, ce vaccin est homologué en Europe pour la vaccination des garçons et des filles âgés de neuf ans et plus. D’ailleurs, depuis septembre 2018, la Norvège utilise deux doses du vaccin CervarixMD pour vacciner autant les garçons que les filles.

Pour en savoir plus, consultez l’information sur le fonctionnement de la vaccination.

Nombre de doses nécessaires

Deux doses du vaccin sont nécessaires pour avoir la meilleure protection possible.

Pour les personnes de moins de 18 ans, une dose de GardasilMD 9 suivie d'une dose de CervarixMD amènent une réponse immunitaire suffisante.

Se basant sur différentes études, les experts estiment que ces deux vaccins amèneront une réponse immunitaire plus forte contre les VPH 16 et 18 que deux doses de GardasilMD 9. Le VPH 16 est responsable de la majorité des cancers causés par les VPH, particulièrement les cancers survenant chez les hommes. De plus, ces deux vaccins procurent une immunité contre les sept autres types de VPH ciblés par le vaccin GardasilMD 9.

Pour les personnes de 18 ans ou plus, deux doses de GardasilMD 9 amènent une réponse immunitaire suffisante. Malgré des niveaux d’anticorps plus bas que chez les plus jeunes, une efficacité élevée a été démontrée chez les personnes vaccinées à l’âge adulte. Deux doses de GardasilMD 9 administrées à au moins 6 mois d’intervalle sont aussi efficaces qu’un calendrier à 3 doses.

Ces vaccins sont plus efficaces lorsque la personne qui les reçoit n’a jamais eu d’infection à VPH. Comme l’infection se produit habituellement au cours des premières années d’activité sexuelle, la vaccination devrait idéalement avoir lieu avant les premières relations sexuelles. Ces vaccins demeurent tout de même indiqués pour les personnes qui ont déjà eu une infection ou une lésion associée aux VPH.

La vaccination ne remplace pas le dépistage du cancer du col de l’utérus.

Durée de la protection

Ces vaccins protègent contre les infections à VPH, les lésions précancéreuses et les condylomes pendant au moins 14 ans.

Des études se poursuivent pour évaluer la protection de ces vaccins à long terme, mais il est estimé qu’elle devrait durer plusieurs décennies. Rien n’indique qu’une dose de rappel soit nécessaire à ce stade-ci.

Bénéfices de la vaccination contre les VPH

La vaccination a fait ses preuves pour réduire, voire éliminer certaines maladies graves. C’est aussi le cas pour la vaccination contre les infections par les VPH.

Les lésions précancéreuses du col de l’utérus et les condylomes ont diminué de façon importante dans plusieurs pays depuis l’introduction de la vaccination. Une étude réalisée au Québec a démontré une diminution importante des condylomes depuis le début de la vaccination, surtout chez les groupes de filles visés par la vaccination.

Chez les femmes

Une autre étude menée au Québec a démontré que les VPH ciblés par le vaccin étaient beaucoup moins présents chez les femmes vaccinées que chez les femmes non vaccinées. De plus, ces types de VPH étaient presque absents chez les femmes qui avaient été vaccinées avant le début des relations sexuelles.

Même si le délai est de plusieurs années entre l’infection par les VPH et le développement d’un cancer, les études ont déjà commencé à démontrer une haute efficacité du vaccin contre les cancers du col de l’utérus.

Chez les hommes

Chez les hommes qui ne sont pas infectés par un ou des VPH au moment de se faire vacciner, le taux d’efficacité du vaccin :

  • est de 90 % pour prévenir les condylomes;
  • est de près de 80 % pour prévenir les lésions précancéreuses ou cancéreuses aux organes génitaux, à l’anus ou à la gorge.

Le taux d’efficacité du vaccin est toutefois moins élevé chez les personnes déjà infectées au moment de la vaccination.

Des études récentes montrent que le vaccin pourrait toutefois prévenir la réapparition de lésions à l’anus chez les hommes de 26 ans et moins déjà infectés par un des VPH ciblés par le vaccin au moment de la vaccination. Il n’existe pas de données pour les hommes âgés de plus de 26 ans.

Symptômes après la vaccination

Des symptômes peuvent être causés par ces vaccins, par exemple une rougeur à l’endroit où l’injection a été faite. D’autres problèmes peuvent arriver par hasard et n’ont aucun lien avec le vaccin, par exemple un rhume, une gastro ou un mal de tête.

Les vaccins contre les infections par les VPH sont sécuritaires. La majorité des symptômes ou réactions sont bénignes et de courte durée.

Nature et fréquence des réactions connues causées par le vaccin contre les infections par les VPH
FréquenceRéactions connues causées par ce vaccin

Dans la majorité des cas
(plus de 50 % des gens)

  • Douleur à l'endroit où l'injection a été faite

Très souvent
(moins de 50 % des gens)

  • Rougeur ou gonflement à l'endroit où l'injection a été faite

Souvent
(moins de 10 % des gens)

  • Démangeaisons à l'endroit où l'injection a été faite, fièvre 

Le vaccin CervarixMD cause un peu plus de douleur, de rougeur et de gonflement à l’endroit où l’injection a été faite que le vaccin GardasilMD 9.

À ce jour, plus de 300 millions de doses des vaccins contre les VPH ont été administrées dans le monde. Selon les données scientifiques actuelles, aucun problème grave ou inattendu n’est lié à ces vaccins. Aucun lien n’a été établi entre ces vaccins et certaines maladies graves ou des décès.

Partout à travers le monde, les effets secondaires de la vaccination contre les infections par les VPH sont étudiés. Le ministère de la Santé et des Services sociaux effectue une telle surveillance pour tous les programmes de vaccination offerts au Québec dans le cadre du Programme de surveillance passive des effets secondaires possiblement reliés à l’immunisation (ESPRI).

Pour en savoir plus, consultez la page Sécurité de la vaccination contre les infections par les virus du papillome humain (VPH).

Quoi faire après la vaccination

Conseils à suivre dans les minutes suivant la vaccination

Attendez 15 minutes avant de quitter l’endroit où vous avez reçu le vaccin. Si une réaction allergique grave survient, les symptômes apparaîtront quelques minutes après la vaccination.

Si vous ressentez des symptômes après la vaccination, informez-en immédiatement la personne qui vous a donné le vaccin. Elle pourra vous traiter sur place.

Conseils à suivre à la maison

Si vous avez une rougeur, une douleur ou un gonflement à l’endroit où l’injection a été faite, appliquez une compresse humide froide à cet endroit.

Utilisez un médicament contre la fièvre ou les malaises au besoin.

Quand consulter

Consultez un médecin si vous êtes dans l’une des situations suivantes :

  • Vous ressentez des symptômes graves ou inhabituels.
  • Vos symptômes s’aggravent au lieu de s’améliorer.
  • Vos symptômes durent depuis plus de 48 heures.

Dernière mise à jour : 18 janvier 2023

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