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Virus du papillome humain (VPH)

Description

La famille des virus du papillome humain (VPH) compte plus de 100 types de virus, parmi lesquels :

  • les VPH à faible risque de cancer, dont certains causent les condylomes;
  • les VPH à risque élevé de causer des cancers.

Les VPH sont principalement transmis par voie sexuelle. Une personne peut être infectée par plus d’un type de VPH au cours de sa vie. Elle peut être également infectée plus d’une fois par le même VPH. La majorité des personnes sexuellement actives contracteront une infection par le VPH au courant de leur vie.

Les VPH peuvent ne causer aucun symptôme pendant de nombreuses années. Dans la majorité des cas, le système immunitaire élimine ces infections au bout de plusieurs mois à quelques années. Dans certains cas, si le virus reste présent dans l’organisme pendant longtemps, cela peut entraîner des lésions et évoluer vers un cancer, tel que le cancer du col de l’utérus.

Le meilleur moyen de se protéger des infections par les VPH et de prévenir leurs complications est la vaccination par le biais du Programme de vaccination en milieu scolaire. Effectivement, c’est à cet âge que le système immunitaire du corps humain réagit le mieux. Au Québec, deux vaccins contre les infections par les VPH sont offerts gratuitement à certains groupes de la population.

Symptômes

Infections par VPH à faible risque de cancer

Les infections par VPH à faible risque de cancer ne causent habituellement aucun symptôme. Les personnes infectées peuvent donc l’être sans le savoir.

Condylomes

Certains VPH à faible risque de cancer sont responsables des verrues anogénitales appelées condylomes. Les condylomes se transmettent facilement et par tout type de contact sexuel (génital, oral, anal). Le condom n’est souvent pas suffisant pour protéger entièrement les régions exposées.

Les condylomes se manifestent sous forme de petites bosses, généralement des lésions en forme de chou-fleur ou de crête de coq, ou moins fréquemment des lésions plates en forme de plaques ou pigmentées. Ils peuvent être multiples, plus nombreux d’un côté du corps et de différentes apparences. Ils se trouvent sur la peau et principalement aux lieux de contact entre les partenaires :

  • sur les organes génitaux (pénis, scrotum, vulve, vagin ou anus);
  • sur la bouche;
  • dans la gorge.

Ils peuvent causer des démangeaisons.

Les condylomes apparaissent entre trois semaines et plusieurs mois ou même des années après l’infection au VPH. Sans traitement, ils disparaissent généralement en quelques années, mais ils peuvent réapparaître après plusieurs mois ou plusieurs années. Ils réapparaissent souvent après un traitement. Les condylomes ne posent pas de risques graves pour la santé. Ils ne sont ni cancéreux ni précancéreux.

Avis général
Quand consulter un(e) professionnel(le) de la santé?

Appelez Info-Santé 811 ou consultez un professionnel ou une professionnelle de la santé si vous avez des symptômes s’apparentant à des condylomes.

Infections par VPH à risque élevé de cancer

Les infections par VPH à risque élevé de cancer ne causent généralement pas de symptômes. Le fait d’être infecté(e) par un VPH à risque élevé de cancer ne signifie pas que la personne est atteinte d’un cancer. Dans la plupart des cas, le système immunitaire est en mesure d’éliminer ces infections qui sont sans effet sur la santé.

Chez une minorité de personnes infectées, certains VPH (VPH-16 et VPH-18 ou autres) peuvent causer des lésions précancéreuses ou cancéreuses et entraîner des symptômes. Par exemple, des lésions au col de l’utérus pourraient entraîner des saignements vaginaux anormaux, particulièrement après une pénétration, ou des pertes vaginales anormales. Ces symptômes peuvent survenir après une relation sexuelle, entre les périodes de menstruations et après le début de la ménopause.

Avis général

Quand consulter un(e) professionnel(le) de la santé?

Appelez Info-Santé 811 ou consultez un professionnel ou une professionnelle de la santé si vous avez des pertes vaginales ou des saignements vaginaux anormaux. Cependant, ces symptômes ne sont pas nécessairement causés par un cancer. Ils peuvent l’être par un autre problème de santé.

Traitements

Infections par VPH à faible risque de cancer

Aucun traitement ne peut éliminer complètement un VPH à faible risque de cancer. Certains peuvent aider à atténuer et traiter les symptômes causés par l’infection. Ils peuvent être longs et laisser des séquelles physiques à plus ou moins long terme, principalement à la peau, par exemple des démangeaisons, de la sensibilité, de la douleur, des rougeurs ou des ulcérations, voire des cicatrices.

Les traitements sous forme de crème peuvent aider à faire disparaître les condylomes plus rapidement. En fonction de votre situation, un professionnel ou une professionnelle de la santé pourrait vous proposer d’autres types de traitements.

Infections par VPH à risque élevé de cancer

Dans la plupart des cas de VPH à risque élevé de cancer, le système immunitaire élimine l’infection en quelques mois.

Si l’infection par un VPH à risque élevé de cancer persiste dans le temps, un professionnel ou une professionnelle de la santé vous recommandera le suivi et le traitement adapté en fonction de votre situation.

Complications

Infections par VPH à faible risque de cancer

Une infection par un VPH à faible risque de cancer n’entraîne pas de lésions précancéreuses au col de l’utérus. Ce type d’infection n’augmente pas non plus le risque de cancer du col de l’utérus. Cependant, le fait que les condylomes restent longtemps présents peut provoquer, chez certaines personnes, les complications suivantes :

  • réactions psychosexuelles (anxiété, répercussions sur les activités sexuelles, impact sur l’estime de soi, etc.);
  • développement de très gros condylomes;
  • apparition de bosses à l’intérieur du larynx ou des voies respiratoires, ou sur les cordes vocales. Cette complication est rare et peut toucher plus particulièrement les jeunes enfants, les adolescents et adolescentes et les jeunes adultes.

Infections par VPH à risque élevé de cancer

Si une infection par ce type de VPH reste longtemps dans l’organisme, elle peut entraîner le développement de lésions qui peuvent évoluer vers une forme de cancer, par exemple :

La progression vers ces cancers est rare et s’effectue sur de nombreuses années, ce qui donne du temps pour bien traiter les lésions et prévenir un cancer. Les VPH augmentent le risque d’infection par le VIH.

Transmission

Une personne qui a une infection à VPH, qu’elle soit à faible ou haut risque de cancer, peut transmettre le virus même si elle n’a pas de symptômes. Le VPH est contagieux et se transmet principalement par voie sexuelle. Malgré le port du condom, le VPH peut infecter des régions non protégées.

La transmission sexuelle peut avoir lieu avec ou sans pénétration. Elle peut se produire lors de :

  • relations orales (contact de la bouche avec le pénis, la vulve, le vagin ou l’anus);
  • relations vaginales (pénétration du pénis dans le vagin);
  • relations anales (pénétration du pénis dans l’anus);
  • contact entre les organes génitaux des partenaires;
  • partage d’objets sexuels.

Plus rarement, une mère infectée peut transmettre l’infection à son bébé au moment de l’accouchement. Pour plus d’information, consultez la page Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et grossesse.

Aviser ses partenaires

Les VPH sont très contagieux et peuvent ne pas entraîner de symptômes pendant de nombreuses années. Une personne pourrait donc ne pas savoir à quel moment elle a été infectée ou a infecté une autre personne.

Si vous recevez un diagnostic d’infection à VPH ou de condylomes, consultez un professionnel ou une professionnelle de la santé qui vous offrira des conseils et vous donnera ou vous orientera vers le traitement approprié. Vous devriez aussi en parler avec votre ou vos partenaires sexuels actifs. Ceux-ci devraient s’autoexaminer pour détecter des lésions externes (condylomes) à l’aide d’un miroir. Si la présence de lésions est suspectée, ils ou elles devraient consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé pour recevoir un traitement et pour vérifier si des lésions internes (par exemple au col de l’utérus) sont présentes. Le professionnel ou la professionnelle de la santé déterminera aussi s’il est pertinent que les partenaires soient vaccinés contre les infections par les VPH.

Protection et prévention

Vaccination

Le meilleur moyen de prévenir les infections par les VPH et leurs complications est la vaccination. Celle-ci permet de réduire les risques de cancers associés aux VPH, incluant les cancers du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de l’anus et du pénis. Au Québec, deux vaccins contre les VPH sont offerts gratuitement aux personnes admissibles. Celles qui ne sont pas admissibles peuvent également se faire vacciner, mais doivent payer les vaccins.

Les vaccins contre les VPH n’ont aucun effet sur les VPH déjà présents, les maladies et les cancers qui y sont associés. Ils offrent toutefois une protection contre une future infection par le VPH.

Pour en savoir plus sur le programme et sur les vaccins offerts, consultez la page sur les vaccins contre les infections par les virus du papillome humain (VPH).

Dépistage

Le dépistage du cancer du col de l’utérus, si la personne y est admissible, réduit efficacement le risque de développer ce cancer et d'en décéder Le cancer du col de l’utérus, causé par une infection prolongée par un VPH, ne donne le plus souvent aucun symptôme. Un professionnel ou une professionnelle de la santé pourrait recommander un test de dépistage par test de Papanicolaou (test Pap) ou un test de détection des VPH (test VPH). Il n’y a pas de dépistage pour les autres cancers associés aux infections par VPH à risque élevé de cancer.

Le dépistage d'un cancer comporte des avantages et des inconvénients. Vous avez le choix d’y participer ou non, selon vos valeurs et vos préférences. Le dépistage constitue une option, mais jamais une obligation pour les personnes admissibles. Consultez la page sur le dépistage du cancer du col de l’utérus pour en apprendre davantage.

Protection sexuelle

Le port du condom est un moyen recommandé pour se protéger contre les VPH. Il diminue le risque d’infection par les VPH lorsqu’il est utilisé :

  • lors de tout contact entre les organes génitaux;
  • pendant toute la durée de la relation sexuelle orale, vaginale ou anale;
  • à chaque relation sexuelle.

L’utilisation d’un carré de latex pour couvrir la vulve ou l’anus pendant les relations orales diminue le risque de transmission des VPH. Il permet d’éviter le contact direct avec la bouche. Pour fabriquer un carré de latex, déroulez un condom, coupez-en l’extrémité et découpez-le dans le sens de la longueur.

Toutefois, l’utilisation d’un condom ou d’un carré de latex n’empêche pas la transmission des VPH par contact avec les zones infectées non couvertes, par exemple la vulve et le scrotum. Il demeure important d’utiliser un condom pour limiter le risque de transmission du VPH et d’autres ITSS.

Les personnes qui partagent des jouets sexuels peuvent diminuer le risque de transmission des VPH en les recouvrant avec un condom. Elles doivent changer de condom entre chaque partenaire.

Dernière mise à jour : 6 novembre 2023

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