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Informations sur le cancer du col de l’utérus

Description

Le cancer du col de l’utérus se développe dans la partie étroite qui relie l’utérus au vagin. Presque tous les cancers du col de l’utérus sont causés par une infection du col par certains types de virus du papillome humain (VPH), appelés VPH à risque élevé de cancer. Cette infection est transmise lors de relations sexuelles. La majorité des personnes sexuellement actives contracteront une infection par le VPH au courant de leur vie. L’infection disparaît le plus souvent après quelques mois ou quelques années, sans traitement.

Lorsque l’infection ne disparaît pas d’elle-même après plusieurs années, le virus peut infecter plusieurs cellules et causer des anomalies sur le col de l’utérus, appelées lésions précancéreuses. Certaines lésions disparaissent par elles-mêmes après un à deux ans, alors que d’autres peuvent continuer à se développer et devenir cancéreuses. Il peut s’écouler de 10 à 15 ans entre le moment où une personne est infectée par le VPH et le développement d’un cancer. Certaines lésions peuvent toutefois évoluer en cancer plus rapidement.

Au Québec, en 2019, le cancer du col de l’utérus se classait au huitième rang parmi les cancers les plus fréquents chez les femmes de 21 à 65 ans. Il se positionne au troisième rang des cancers les plus fréquents chez les femmes de 25 à 44 ans.

Personnes à risque

Facteurs de risque

Certains facteurs augmentent le risque de développer un cancer du col de l’utérus. Le fait de présenter un facteur de risque associé à ce type de cancer ne signifie pas que vous aurez la maladie. Habituellement, une personne doit avoir plus d’un facteur pour que le risque augmente. Plus rarement, certaines personnes auront un cancer sans avoir de facteurs de risques qui y sont associés.

Le principal facteur de risque lié au cancer du col de l’utérus est l’infection par un VPH à risque élevé de cancer. Consultez la page sur les virus du papillome humain (VPH) pour en connaître davantage.

Plusieurs facteurs influencent le risque d’être infectée par un VPH ou encore la capacité à éliminer l’infection. Les facteurs qui augmentent le risque d’infection sont les comportements sexuels à risque d’exposition aux infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), par exemple :

  • les relations sexuelles à un jeune âge;
  • le nombre élevé de partenaires sexuels;
  • les relations sexuelles avec des personnes qui ont de nombreux partenaires sexuels;
  • les relations sexuelles avec des personnes infectées par le VPH.

Les facteurs qui diminuent la capacité à éliminer l’infection sont :

  • le tabagisme;
  • un système immunitaire affaibli par une maladie grave ou certains traitements et la prise de certains médicaments;
  • l’utilisation de contraceptifs oraux pendant plus de 5 ans. Toutefois, les contraceptifs oraux réduisent de beaucoup le risque de cancer de l’ovaire et de l’endomètre, en plus d’éviter les grossesses non désirées.

Les personnes qui risquent le plus d’être infectées par un VPH devraient consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé pour avoir un suivi médical personnalisé et adapté à leur situation.

Les personnes qui ont des lésions précancéreuses ou ont déjà eu un cancer du col de l’utérus devraient également être suivies par un professionnel ou une professionnelle de la santé.

Symptômes

L’évolution des lésions précancéreuses est habituellement lente. En effet, ces lésions peuvent prendre de quelques années à plus de 10 ans pour se transformer en cancer. Très souvent, les personnes atteintes du cancer du col de l’utérus n’ont aucun symptôme. Une personne peut donc avoir ce cancer sans le savoir.

Toutefois, certaines personnes ont des symptômes, tels que des saignements vaginaux anormaux, particulièrement après une pénétration, ou des pertes vaginales anormales. Ces derniers peuvent survenir après une relation sexuelle, entre les périodes de menstruations et après le début de la ménopause.

Avis général

Quand consulter un(e) professionnel(le) de la santé?

Appelez Info-Santé 811 ou consultez un médecin si vous avez des pertes vaginales ou des saignements vaginaux anormaux. Prenez note que ces symptômes ne sont pas nécessairement causés par un cancer. Ils peuvent l’être par un autre problème de santé.

Protection et prévention

Vaccination

Le meilleur moyen de réduire le risque de développer un cancer du col de l’utérus et d’en mourir est la vaccination. Au Québec, deux vaccins contre les VPH sont offerts gratuitement aux personnes admissibles. Les personnes qui ne sont pas admissibles peuvent également se faire vacciner, mais doivent payer les vaccins. Pour en savoir plus, consultez la page sur les vaccins contre les infections par les virus du papillome humain (VPH).

Dépistage

Le dépistage du cancer du col de l’utérus réduit aussi efficacement le risque de développer ce cancer et d'en décéder. Le cancer du col de l’utérus, causé par une infection prolongée par un VPH, ne donne le plus souvent aucun symptôme. Un professionnel ou une professionnelle de la santé pourrait recommander, si la personne y est admissible, un test de dépistage par test de Papanicolaou (test Pap) ou un test de détection des VPH (test VPH).

Le dépistage d'un cancer comporte des avantages et des inconvénients. Les personnes admissibles ont le choix d’y participer ou non, selon leurs valeurs et leurs préférences. Le dépistage constitue une option, mais jamais une obligation. Consultez la page sur le dépistage du cancer du col de l’utérus pour en apprendre davantage.

Protection sexuelle

Le port du condom est un moyen recommandé pour se protéger contre les VPH. Le condom diminue le risque d’infection par les VPH lorsqu’il est utilisé :

  • lors de tout contact entre les organes génitaux;
  • pendant toute la durée de la relation sexuelle orale, vaginale ou anale;
  • à chaque relation sexuelle.

L’utilisation d’un carré de latex pour couvrir la vulve ou l’anus pendant les relations orales diminue le risque de transmission des VPH. Il permet d’éviter le contact direct avec la bouche. Pour fabriquer un carré de latex, déroulez un condom, coupez-en l’extrémité et découpez-le dans le sens de la longueur.

Toutefois, l’utilisation d’un condom ou d’un carré de latex n’empêche pas la transmission des VPH par contact avec les zones infectées non couvertes, par exemple la vulve et le scrotum. Il demeure important d’utiliser un condom pour limiter le risque de transmission du VPH et d’autres ITSS.

Les personnes qui partagent des jouets sexuels peuvent diminuer le risque de transmission des VPH en les recouvrant avec un condom. Elles doivent changer de condom entre chaque partenaire.

Traitements

Lorsqu’une personne a un cancer du col de l’utérus, une équipe spécialisée en gynécologie oncologique établit un plan de traitement personnalisé avec elle. Ce plan varie selon différents éléments, comme le stade du cancer, l’état de santé de la personne ou le fait qu’elle désire ou non une grossesse future. Il tient aussi compte de ses désirs et de ses préoccupations, ainsi que de ceux de sa famille.

Les principaux traitements offerts aux personnes atteintes du cancer du col de l’utérus sont :

  • la chirurgie;
  • la radiothérapie;
  • l'immunothérapie, des traitements ciblés ou la chimiothérapie.

Dans certains cas, un seul de ces traitements est nécessaire. Dans d’autres, le médecin spécialiste peut recommander une combinaison de plusieurs de ces traitements.

Dernière mise à jour : 6 novembre 2023

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