Une écoroute d’hiver est une route faisant l’objet d’un mode d’entretien alternatif afin de diminuer l’impact des sels de voirie sur l’environnement. On procède alors plus souvent au grattage de la chaussée et on privilégie l’utilisation d’abrasifs tels que le sable et les petites pierres. Les écoroutes permettent donc de conjuguer développement durable et déplacement sécuritaire.

Signalisation des écoroutes

Vous pouvez les reconnaître par la présence du panneau suivant :

Implantation d’une écoroute

Des critères précis encadrent l’implantation d’une telle approche d’entretien.

Primauté de la sécurité routière

Avant la mise en place d’une écoroute d’hiver, les aspects suivants sont considérés afin de s’assurer qu’elle est sécuritaire :

  • le parcours général de la route;
  • le type de circulation principal (locale ou de transit);
  • la présence de courbes prononcées ou de pentes abruptes;
  • la limite de vitesse affichée;
  • le niveau de service hivernal établi;
  • le nombre de voies de circulation;
  • le nombre d’intersections et leur configuration;
  • le nombre d’accès;
  • le débit journalier moyen et les types de véhicules;
  • l’historique des accidents.

Adhésion de la municipalité

Avant la mise en place d’une écoroute d’hiver, l’appui du milieu et des instances municipales est une condition primordiale.

Répercussion des sels de voirie sur les zones vulnérables

L’objectif principal d’une écoroute d’hiver est de réduire les impacts environnementaux des sels de voirie, particulièrement sur les zones vulnérables présentées ci-après.

Source d’eau potable

Mettre du sel de voirie près d’une source d’eau potable (eaux de surface ou eaux souterraines) peut augmenter la concentration de chlorure et même rendre cette eau inutilisable. Pour une aire d’alimentation d’une nappe d’eau souterraine, la présence de sels de voirie peut fortement augmenter la concentration de chlorure, au point de présenter des risques de dommages graves ou irréversibles à l’environnement.

Milieu humide, comme une tourbière, un marais ou des marécages

En milieu humide, la présence de sels de voirie peut fortement augmenter la concentration de chlorure, au point de présenter des risques de dommages graves ou irréversibles à l’environnement.

Milieu aquatique

La présence de sels de voirie dans les plans d’eau pourrait significativement augmenter la concentration de chlorure, au point de présenter des risques de dommages graves ou irréversibles à l’environnement. Ces plans d’eau sont les :

  • petits lacs de profondeur moyenne ou caractérisés par une faible capacité de dilution et un long temps de séjour des substances introduites;

  • cours d’eau subissant les effets cumulés de réseaux routiers denses;

  • zones où l’introduction de sels de voirie pourrait nuire au poisson ou dégrader son habitat, y compris les fossés et les cours d’eau intermittents.

Habitat faunique ou floristique

La présence de sels de voirie dans ces zones peut nuire à l’intégrité du cycle biologique d’une espèce (haltes migratoires, sites de reproduction d’amphibiens, etc.). Elle peut aussi dégrader un habitat qui est nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce floristique ou faunique dont le nom figure sur les listes d’espèces menacées ou vulnérables du Québec et qui est considéré comme essentiel dans le plan de rétablissement ou de conservation relatif à cette espèce.

Terre d’intérêt

Les zones avoisinant une végétation indigène ou agricole sensible aux sels de voirie sont également vulnérables. Cette sensibilité est aussi présente dans les zones voisines d’une végétation implantée ou conservée pour des besoins particuliers (brise-vent, écran antibruit, etc.).

Dernière mise à jour : 19 mars 2024

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