La couleuvre à collier est inoffensive : elle ne mord que rarement et sa morsure est pratiquement indolore. Aucune espèce du Québec n’a de crochets à venin. Elle se trouve surtout près d’affleurements rocheux au milieu ou en bordure des forêts. Cette prédatrice de limaces est une alliée des jardiniers.

Taille

25 à 86 cm.

Coloration

Son collier forme une bande jaune clair, orangée ou rougeâtre qui encercle complètement son cou. Il tranche nettement avec la coloration unie de son dos gris foncé, parfois bleuté.

Son ventre est de la même couleur que son collier avec, à l’occasion, de petits points noirs dispersés le long de la ligne médiane ventrale.

Sa tête est foncée, tirant sur le noir, et ses lèvres sont pâles.

Traits caractéristiques

Les écailles du dos de la couleuvre à collier sont lisses, comme pour les autres espèces de couleuvres qui pondent des œufs (ovipares).

Distinction

Le ventre orangé de la couleuvre à collier peut être similaire à celui de la couleuvre à ventre rouge. Les écailles lisses et le collier complet de la couleuvre à collier permettent de la distinguer de cette autre espèce. Leur forme juvénile se ressemble beaucoup, mais le cou de la couleuvre à ventre rouge présente une fusion de trois taches pâles au lieu d’un collier complet. La forme juvénile ressemble aussi à celle de la couleuvre brune. Les juvéniles de cette dernière arborent un collier pâle jusque sous les yeux, alors que, chez la couleuvre à collier, il n’atteint pas le devant de la tête.

Espèces similaires

Couleuvre à ventre rouge

Couleuvre brune

Couleuvre rayée

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l’année.

Peu de renseignements sont disponibles pour définir la tendance des populations de couleuvres à collier au Québec. Toutefois, une série d’inventaires est en cours pour mieux documenter son aire de répartition. En 2018, plusieurs nouvelles populations ont été découvertes en Abitibi, près de la limite nordique connue de l’espèce.

La couleuvre à collier est observée en colonies discontinues où elle est localement abondante. Ce type de distribution la rend susceptible à la disparition de populations locales à la suite de la destruction d’habitats.

Rangs de précarité

Les rangs de précarité pour cette espèce sont :

• Rang G : G5
• Rang N : N5
• Rang S : S4

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de couleuvres au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur l’Atlas des amphibiens et reptiles du Québec  ou sur iNaturalist .

La couleuvre à collier est rarement trouvée à plus de quelques mètres d’une forêt. Elle se cache dans des endroits qui sont relativement humides, comme dans la litière de feuilles mortes, sous les pierres plates, les morceaux d’écorce, les troncs d’arbres morts, les débris ou les terriers. Elle peut aussi se trouver sur les rives des étangs, des lacs et des ruisseaux en forêt. Elle affectionne les collines rocheuses et les éclaircies.

La couleuvre à collier hiberne, souvent en groupe, dans différents abris souterrains, comme des terriers de mammifères, des crevasses rocheuses ou des fondations. Ces derniers lui permettent d’échapper au gel.

Domaine vital

Le domaine vital est la zone spatiale utilisée par un animal sauvage. Pour cette espèce plutôt sédentaire, il est assez restreint et souvent relativement rectiligne. Son domaine vital peut s’étendre sur une distance généralement inférieure à 140 m.

La couleuvre à collier se nourrit d’une grande variété de petits animaux. Elle s’alimente entre autres de salamandres, de grenouilles, de limaces et de vers de terre.

La couleuvre à collier est une espèce ovipare, c’est‑à‑dire que la femelle pond des œufs. D’autres espèces sont ovovivipares, c’est‑à‑dire que les femelles mettent au monde des petits déjà formés.

La couleuvre à collier pond ses œufs en juin ou en juillet dans différents substrats, dont des amoncellements de débris ou des troncs d’arbres en décomposition. Les femelles partagent parfois un nid commun.

Les principales menaces qui pèsent sur la couleuvre à collier au Québec sont :

• La fragmentation et la perte d’habitats;
• Le déboisement intensif qui provoque l’assèchement des sols;
• Les véhicules qui causent leur mort sur les routes.

Bien qu’elle soit absente du Québec pour le moment, la maladie fongique du serpent (Ophidiomyces ophiodiicola) figure parmi les menaces potentielles pour nos couleuvres. Cette infection a été observée en Ontario ainsi que dans trois États américains qui partagent une frontière avec le Québec.

Une couleuvre qui présente des symptômes de défiguration, lésions à l’œil, au museau, à la mâchoire ou sur le corps et ulcère cutané doit être signalée au bureau de la gestion de la faune de votre région.

Manipuler une couleuvre n’est pas dangereux pour vous.

Dans le cas d’un contact avec une couleuvre présentant des symptômes apparentés à la maladie fongique du serpent, assurez-vous de laver vos mains et de décontaminer à l’eau de Javel tout le matériel qui serait entré en contact avec l’individu.

La couleuvre à collier possède les statuts suivants selon :  

• la Loi sur les espèces menacées et vulnérables (Québec) : aucun; espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable;
• la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril  pour en savoir plus.

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

Rapport d’inventaires de la couleuvre à collier (Diadophis punctatus) et de la couleuvre verte (Opheodrys vernalis) réalisés entre 2013 et 2018 

Protocole standardisé pour les inventaires de couleuvres et la recherche d’hibernacles au Québec 

Liste de la faune vertébrée du Québec