Couleuvre mince du Nord

Une couleuvre mince du Nord enroulée sur elle-même sur du bois.
Couleuvre mince du Nord. © Scott Gillingwater

Nom français
Couleuvre mince du Nord

Autre(s) nom(s) français
Couleuvre mince, population des Grands Lacs, couleuvre mince

Nom anglais
Eastern ribbonsnake

Autre(s) nom(s) anglais
Northern ribbonsnake

Nom scientifique
Thamnophis saurita septentrionalis

Grand groupe
Reptiles

Espèces d'intérêt
Couleuvres

Espèce à statut
Susceptible d’être désignée comme menacée ou vulnérable

Description

La couleuvre mince est un petit serpent inoffensif sans crochet à venin. Elle mord rarement et sa morsure est pratiquement indolore. Cette espèce très rare au Québec est presque identique à la couleuvre rayée, la plus commune de la province.

Identification

Taille

De 45 à 80 cm. 

Coloration

La couleuvre mince possède trois rayures longitudinales claires de couleur jaune, orangée ou vert pâle sur un fond noir ou brun foncé. Une bande longe le dessus de son dos, alors que les deux autres longent ses flancs.

Son ventre est clair, jaunâtre ou beige.

Traits caractéristiques

Les écailles du dos de la couleuvre mince sont en forme de coque de bateau (carénées).

Distinction

Très semblable à la couleuvre rayée, elle s’en distingue par l’emplacement de ses bandes latérales sur la 3e et la 4e rangée d’écailles et non sur la 2e et la 3e rangée. Aussi, la couleuvre mince a une tache pâle devant l’œil.

Espèces similaires

Couleuvre rayée

Couleuvre brune

Couleuvre à ventre rouge

Répartition

La couleuvre mince se trouve dans l’est de l’Amérique du Nord, du sudest du Canada jusqu’en Louisiane et en Floride. Au Canada, elle est présente principalement en Ontario, mais aussi au Québec ainsi qu’en Nouvelle-Écosse, où se trouve une population isolée. Au Québec, l’espèce semble confinée à l’extrême sud de l’Outaouais, de façon discontinue le long de la rivière des Outaouais entre Bristol et FortCoulonge.  

Présence au Québec

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l’année.

État de la situation

Peu de renseignements sont disponibles pour définir la tendance des populations de couleuvres minces au Québec. Sa répartition est restreinte et se situe à la limite nord de son aire de répartition. Cela la rend particulièrement susceptible à la disparition de populations locales.

Rangs de précarité

Les rangs de précarité pour cette espèce sont :

  • Rang G : G5
  • Rang N : N4
  • Rang S : S2?

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de couleuvres au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur l’Atlas des amphibiens et reptiles du Québec Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. ou sur iNaturalist Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Habitat

La couleuvre mince habite en bordure des milieux humides, des étangs ou des cours d’eau ainsi que dans les tourbières. Cette espèce semi-aquatique recherche les eaux peu profondes bordées de végétation dense. Elle se dissimule souvent au travers de la végétation, dans des huttes de rat musqué, dans des terriers ou dans l’eau.

La couleuvre mince hiberne dans les crevasses des roches ou du sol, dans les fourmilières ou dans les terriers de mammifères, ce qui lui évite le gel.

Domaine vital

Le domaine vital est la zone spatiale utilisée par un animal sauvage. Pour la couleuvre mince, il est assez restreint puisque cette espèce a un comportement sédentaire.

Alimentation

La couleuvre mince se nourrit surtout d’amphibiens et de leurs larves.

Reproduction

La couleuvre mince est une espèce ovovivipare, c’estàdire que la femelle met au monde des petits déjà formés. D’autres couleuvres vont plutôt pondre des œufs (espèces ovipares).

Cette couleuvre s’accouple généralement au printemps et elle a ses petits entre juillet et septembre.

Menaces pour l’espèce

Les principales menaces qui pèsent sur la couleuvre mince au Québec sont :

  • la fragmentation et perte d’habitats, notamment des habitats riverains;
  • le déclin des amphibiens dont elle se nourrit;
  • la persécution par les humains et la collecte illégale;
  • les véhicules qui causent leur mort sur les routes.  

Maladies

Bien qu’elle soit absente du Québec pour le moment, la maladie fongique du serpent (Ophidiomyces ophiodiicola) figure parmi les menaces potentielles pour nos couleuvres. Cette infection a été observée en Ontario ainsi que dans trois États américains qui partagent une frontière avec le Québec.

Une couleuvre qui présente des symptômes de défiguration, lésions à l’œil, au museau, à la mâchoire ou sur le corps et ulcère cutané doit être signalée au bureau de la gestion de la faune de votre région.

En cas de contact

Manipuler une couleuvre n’est pas dangereux pour vous.

Dans le cas d’un contact avec une couleuvre présentant des symptômes apparentés à la maladie fongique du serpent, assurezvous de laver vos mains et de décontaminer à l’eau de Javel tout le matériel qui serait entré en contact avec l’individu.

Désignation et rétablissement

La couleuvre mince possède les statuts suivants selon :  

  • la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : aucun; espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable;
  • la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. pour en savoir plus.

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

ATLAS DES AMPHIBIENS ET REPTILES DU QUÉBEC (2018). Atlas des amphibiens et reptiles du Québec. [En ligne] [http://www.atlasamphibiensreptiles.qc.ca/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

CROTHER, B. I. (2017). Scientific and Standard English Names of Amphibians And Reptiles of North America north of Mexico, with comments regarding confidence in our understanding – eighth edition. Committee on standard english names and scientific names. Official names list of American Society of ichthyologists and herpetologists, Canadian herpetological society, Partners in amphibian and reptile conservation, Society for the study of amphibians and reptiles, The herpetologists’ League. John J. Moriarty, Minnesota. 102 p.

ERNST, C. H. et E. M. ERNST (2003). Snakes of the United States and Canada. Smithsonian Books, Washington. 668 p.

GREEN, D. M. (2012). Noms français standardisés des amphibiens et des reptiles d’Amérique du Nord au nord du Mexique. Society for the Study of Amphibians and Reptiles. Salt Lake City (Utah) – Le Musée Redpath de l’Université McGill, Montréal, Québec. 63 p.

HARDING, J. H. (1997). Amphibians and reptiles of the Great Lakes Region, The University of Michigan Press, Ann Arbour. 378 p.

INTEGRATED TAXONOMIC INFORMATION SYSTEM (ITIS) (2019). Integrated Taxonomic Information System. [En ligne] [https://www.itis.gov/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

NATURESERVE (2019). NatureServe explorer. [En ligne] [https://explorer.natureserve.org/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

RODRIGUE, D. et J.-F. DESROCHES (2018). Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes, Édition revue et augmentée, Éditions Michel Quintin, Montréal, Québec, 375 p.

SPECIES 2000 & ITIS CATALOGUE OF LIFE (2019). Catalogue of Life: Monthly edition. [En ligne] [http://www.catalogueoflife.org/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

Dernière mise à jour : 23 avril 2024

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