Le Plan de gestion de l’orignal vise à maintenir les populations de cette espèce en bonne santé et à optimiser les retombées économiques de la chasse à l’orignal dans les régions du Québec.
Depuis la mise en place du premier plan de gestion en 1994, les populations d’orignaux ont connu une bonne croissance et elles ont atteint des niveaux sans précédent dans la majorité des zones de chasse du Québec. Cette croissance s’est stabilisée notamment dans le nord et l’ouest du Québec où l’orignal fait face à la présence du loup et à un habitat de moins bonne qualité. Les zones de chasse situées principalement dans l’est de la province présentent des populations particulièrement abondantes.
Le Plan de gestion de l’orignal poursuit quatre objectifs.
Atteindre les densités de population d’orignal idéales
Les densités de population d’orignal atteintes dans plusieurs zones de chasse se rapprochent de plus en plus du niveau idéal que l’habitat peut permettre. Au Québec, dans les zones situées au sud du fleuve Saint-Laurent, l’habitat est favorable et le loup est absent. La densité idéale y est d’environ 10orignaux/10 km2 d’habitat forestier. Ce nombre passe à environ 5orignaux/10 km2 dans les autres zones où l’habitat est de moins bonne qualité et où le loup est présent. Les objectifs et les modalités proposés dans les plans de gestion de chaque zone de chasse tiennent compte de ces limites.
Dans les zones du sud du Québec, où les activités humaines sont concentrées, la densité d’orignaux visée peut être inférieure à la densité idéale. Les risques d’accidents routiers, souvent mortels, doivent y être pris en compte.
Maintenir l’intérêt pour la chasse
Le nombre grandissant d’adeptes de la chasse témoigne de l’intérêt que les Québécois portent à cette activité. En Amérique du Nord, il est reconnu que la chasse est l’outil de gestion le plus efficace et le plus rentable pour contrôler les populations d’orignaux.
Les chasseurs sont nombreux au Québec. Cependant, le vieillissement des chasseurs et le faible recrutement chez les jeunes risquent de faire diminuer le nombre de chasseurs et la capacité de contrôler les populations. Des modalités de gestion qui tiennent compte de ce contexte viseront à soutenir un intérêt pour la chasse et à attirer une relève.
Optimiser les retombées économiques de la chasse
Le fort potentiel reproducteur de l’orignal et l’importance économique de sa chasse contribuent au développement du Québec. Les responsables des territoires fauniques doivent assurer une gestion efficace et participer à la mise en valeur de la faune. Depuis quelques années, les territoires des réserves fauniques, des zecs et des pourvoiries font l’objet de modalités d’exploitation mieux appropriées à leur situation et à leurs activités. Les territoires fauniques doivent continuer de proposer des produits de chasse différents et d’améliorer l’offre de chasse.
Favoriser un meilleur partage du territoire
Pour contrer la problématique d’appropriation du territoire public, le plan de gestion prévoit l’élaboration de mesures pour favoriser son partage. Il s’inspirera de suggestions issues des consultations régionales et des travaux menés par des partenaires fauniques.
Modification des règles de chasse en cours d’année