Il s’agit de la plus terrestre des tortues d’eau douce du Québec. Bien qu’elle vive dans les rivières sinueuses, elle passe aussi beaucoup de temps sur la terre ferme. Ses déplacements entre ces milieux la poussent à traverser des routes, ce qui la rend vulnérable aux collisions avec les véhicules.

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l’année.

En 2018, le nombre de populations de tortues des bois était estimé à 119 pour l’ensemble du Québec. Cependant, plusieurs d’entre elles sont très peu documentées. En l’absence de mesures de protection renforcées, le déclin des populations de cette espèce risque de continuer pour au moins le quart des populations connues. Toutefois, il est difficile d’en estimer les chances de survie à moyen terme.

Rangs de précarité

Les rangs de précarité pour cette espèce sont :

• Rang G : G3
• Rang N : N3
• Rang S : S3

Suivi

Le suivi des espèces sur le terrain permet d’établir l’état de leur situation. Au Québec, la tortue des bois fait l’objet d’un programme de suivi. C’est la réalisation d’inventaires qui précise les tendances démographiques des populations en estimant l’abondance et le taux de survie annuel.

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de tortues au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur Carapace.ca  ou sur iNaturalist .

Bien que la tortue des bois soit la plus terrestre des tortues d’eau douce du Québec, elle demeure néanmoins une tortue semi-aquatique. Elle s’éloigne rarement à plus de 200 m d’un cours d’eau et utilise le milieu aquatique tout au long de l’année. Elle fréquente généralement les cours d’eau de taille moyenne dont le fond est constitué de sable ou de gravier. Elle préfère les cours d’eau limpides et méandreux à débit lent ou modéré. La tortue des bois pond généralement sur les berges de sable ou de gravier sableux, ou encore sur des sites artificiels, comme les bords de routes et de chemins de fer, ainsi que dans les gravières. En milieu terrestre, on la retrouve souvent dans les aulnaies.

La tortue des bois hiberne sous la glace. Elle passe l’hiver directement dans le lit du cours d’eau, dans des terriers de rats musqués, dans des souches immergées ou encore sous une berge en saillie. L’hibernation a généralement lieu à partir d’octobre ou de novembre jusqu’en avril.

Habitat protégé

Certains habitats de la tortue des bois bénéficient d’une protection légale au Québec. Ceux-ci sont désignés par un plan qui indique ses limites . Toute activité qui pourrait modifier un élément nécessaire aux besoins de l’espèce est interdite dans les habitats ayant été désignés.

La tortue des bois est omnivore. Elle se nourrit de plantes, de fruits, de charognes, d’insectes et d’autres invertébrés, comme les vers de terre et les limaces.

L’accouplement a généralement lieu au printemps ou à l’automne. Au Québec, la ponte se déroule essentiellement entre la fin de mai et la fin de juin. Bien que la ponte puisse avoir lieu en milieu naturel, elle survient souvent dans un milieu modifié par l’humain, dans des substrats habituellement graveleux ou sablonneux où la végétation est absente ou clairsemée. Le nombre d’œufs pondus varie de 3 à 20. Les nouveau-nés, dont le sexe est déterminé par des facteurs génétiques et non par la température d’incubation des œufs comme d’autres espèces de tortues, émergent du nid de la fin d’août au début d’octobre.

Les principales menaces qui pèsent sur la tortue des bois au Québec sont :

• Les routes ou les chemins forestiers, qui peuvent entraîner des collisions avec un véhicule auprès des tortues adultes;
• Les activités agricoles (notamment la fauche des champs), les opérations forestières ou l’exploitation des gravières et sablières, qui peuvent causer la mort des femelles venues pondre leurs œufs;
• La perte, la modification ou la fragmentation des habitats liés au développement industriel, résidentiel et agricole;
• Les prédateurs, dont le raton laveur, la mouffette et le renard, principalement pour les populations près des zones habitées;
• La collecte, la garde en captivité et le commerce illégal.

La tortue des bois possède les statuts suivants selon :  

• la Loi sur les espèces menacées et vulnérables (Québec) : vulnérable;
• la Loi sur les espèces en péril (Canada) : consultez le Registre public des espèces en péril  pour en savoir plus.

La tortue des bois fait partie des espèces qui concernent l’Équipe de rétablissement des tortues du Québec .

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

Carapace.ca – Signalez une tortue! 

Plan de rétablissement de la tortue des bois (Glyptemys insculpta) au Québec – 2020-2030 

Bilan du rétablissement de cinq espèces de tortues au Québec pour la période 2005 à 2010 

Protection des espèces menacées ou vulnérables en forêt publique – La tortue des bois 

Analyse des menaces et évaluation de la viabilité des occurrences de la tortue des bois (Glyptemys insculpta) au Québec — Rapport d’analyse réalisé dans le cadre de l’approche intégrée de rétablissement (AIR) 

Capsule vidéo réalisée par les Films EP – Tortue des bois 

Capsule vidéo réalisée dans la série Les observateurs – Les tortues du Québec 

Liste de la faune vertébrée du Québec 

Protocoles

Protocole standardisé d’inventaire de la tortue des bois au Québec 

Protocole standardisé pour le suivi des populations de tortues des bois au Québec 

Protocole standardisé des procédures de stérilisation et d’échantillonnage d’eau afin de déterminer la présence d’espèces fauniques dans les milieux hydriques par l’analyse d’ADNe au Québec 

Protocole standardisé pour l’inventaire des tortues d’eau douce à l’aide de l’ADNe au Québec 

Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec