Médaille pour acte méritoire

Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil

  • Lieutenant Martin Montpetit
  • Pompier Marc Montpetit

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Le 15 novembre 2019, le Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil reçoit un appel concernant un incendie dans un immeuble à logements. Au moment où une équipe est en route, le centre secondaire d’appels d’urgence incendie précise qu’il s’agit plutôt d’un homme qui menace de mettre le feu dans son appartement, avant de s’enlever la vie.

À leur arrivée, les pompiers constatent qu’une forte odeur d’essence émane de l’édifice qui compte une soixantaine de locataires. Ils déclenchent alors l’alarme manuelle dans le but de faire sortir rapidement un maximum d’entre eux. Les pompiers cognent à la porte de l’appartement 115, mais aucun bruit n’est perceptible. En revanche, l’odeur d’essence y est encore plus puissante. Les pompiers activent alors un jet de protection à l’aide d’une lance à eau et enfilent leur appareil respiratoire autonome. Le lieutenant Martin Montpetit aperçoit par la porte-fenêtre de l’appartement adjacent qu’un homme est pendu par le cou avec un fil de métal. Avec l’accord des policiers présents, lui et son collègue entrent dans l’appartement, ce qui s’avère ardu, car l’occupant a barricadé la porte avec une planche de bois.

Une fois dans le logement, les intervenants aperçoivent deux bidons d’essence vides et de l’essence répandue dans la cuisine et la chambre, ainsi qu’un chalumeau et un briquet posés au sol, ce qui ne laisse pas de doute sur les intentions du malheureux. Pénétrant plus profondément dans les lieux, ils l’aperçoivent, toujours vivant. Le lieutenant Martin Montpetit et le pompier Marc Montpetit ne perdent pas de temps et soulèvent l’homme pour mettre fin à sa strangulation tandis qu’un autre intervenant coupe rapidement le fil de fer qui le retient. Des manœuvres de réanimation sont aussitôt entreprises jusqu’à l’arrivée des ambulanciers.

L’homme est encore en vie à son arrivée à l’hôpital, mais il succombera à ses blessures. Cependant, grâce au sang-froid des intervenants, et notamment du lieutenant Martin Montpetit et du pompier Marc Montpetit, l’événement s’est conclu sans qu’un incendie allumé volontairement avec un accélérant soit déclaré.

Pour leur intervention menée avec célérité dans des circonstances périlleuses, Martin Montpetit et Marc Montpetit reçoivent chacun la Médaille pour acte méritoire.

Service de sécurité incendie intermunicipal de Deux-Montagnes/Sainte-Marthe-sur-le-Lac

  • Directeur Norbert Vendette
  • Capitaine Steve Charron
  • Capitaine David Michaud
  • Capitaine Bradley Mills
  • Capitaine Terrence Whitton
  • Lieutenant Brent Martin
  • Lieutenant Patrice Paquette
  • Lieutenant Robert Slovick
  • Lieutenant Louis Viau
  • Pompier Mathias Béchiau
  • Pompier Dominic Béland
  • Pompier Jean-François Chartrand-D’Aoust
  • Pompier Éric Clark
  • Pompier Félix Clouette-Laflèche
  • Pompier Philippe Côté
  • Pompier Alexandre Filiatreault
  • Pompier Sébastien Gagnon
  • Pompier Jonathan Gladu
  • Pompier Ryan Kiley
  • Pompier Pierre-Olivier Langlois
  • Pompier Samuel Larochelle
  • Pompier Sébastien Lizotte
  • Pompier Alexandre Longpré
  • Pompier Jean-Luc Martin
  • Pompier Randy Mills
  • Pompier Stewart Mills
  • Pompier Steve Nguyen
  • Pompier Giovanni Pino
  • Pompier Benoît Taillefer

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Le 27 avril 2019, peu avant 19 h, un événement interrompt soudainement la quiétude des habitants de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Une partie de la digue vient de céder et des torrents d’eau glacée provenant du lac des Deux-Montagnes inondent un quartier très rapidement. La brèche d’environ 50 mètres est trop importante pour être colmatée. Un appel général et un ordre d’évacuation sont aussitôt lancés par le Service de sécurité incendie intermunicipal de Deux-Montagnes/Sainte-Marthe-sur-le-Lac (SSI de DM/SMSLL).

La rupture de la digue provoque l’inondation de 2 500 propriétés, dont un parc de maisons mobiles. Le sinistre est d’une telle ampleur et s’étale sur une telle superficie que le directeur du SSI de DM/SMSLL, M. Norbert Vendette, fait appel dans un premier temps à 15 autres services de sécurité incendie de la Rive-Nord de Montréal disposant d’embarcations nautiques.

Un premier poste de commandement est installé à proximité des lieux tandis que les secours s’affairent de toutes parts. L’évacuation d’urgence de quelque 6 000 personnes dans un délai de 1 h 15 est un exploit. Les efforts fournis par les pompiers et les secouristes sont remarquables. Ceux-ci n’ont ni leurs combinaisons isothermes pour les protéger de l’eau glacée, ni la possibilité d’éviter les nombreux débris entraînés par le fort courant. Qu’importe, l’urgence est là et tous carburent à l’adrénaline.

L’ensemble des policiers de la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes et ceux du poste de Mascouche de la Sûreté du Québec sont réquisitionnés, alors que des militaires basés à l’aréna de Deux-Montagnes sont appelés en renfort. Ces derniers étaient déjà sur place pour solidifier la digue temporaire de Pointe-Calumet. C’est une chance inouïe, dans cette mésaventure, qu’autant de secouristes soient à proximité et mobilisables rapidement. La réponse efficace des tous ces intervenants fait en sorte qu’aux environs de 22 h, près de 400 intervenants d’urgence sont en action.

La majorité d’entre eux est encore à pied d’œuvre jusqu’au milieu de la nuit pour sécuriser le périmètre et s’assurer de n’avoir oublié personne. Heureusement, le sinistre ne cause aucun décès, mais c’est le début d’une longue épreuve pour les Marthelacquois, qui ont été forcés d’abandonner leurs biens et leurs maisons inondées. Pour la population, il y a désormais un « avant » et un « après » 27 avril 2019.

La rupture inattendue de la digue en pleine période d’inondation dans la région a suscité une réponse extraordinaire de la part des pompiers et des intervenants d’urgence, chacun y allant d’efforts soutenus pour venir en aide aux résidents. Ce désastre de nature exceptionnelle mobilisera, durant des semaines, une quinzaine de services incendie environnants et l’aide de plusieurs autres pompiers de diverses régions.

Cet événement de grande ampleur est inscrit de manière permanente dans la mémoire de tous ceux qui sont intervenus, notamment l’équipe de 29 pompiers et cadres du Service de sécurité incendie intermunicipal de Deux-Montagnes/Sainte-Marthe-sur-le-Lac qui se voit décerner, en tant qu’organisation, la Médaille pour acte méritoire.

Service de sécurité incendie Rivière Kiamika

  • Directeur Simon Lagacé
  • Pompier Benjamin Bolduc
  • Pompier Simon Legault

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Le 10 décembre 2019, un appel entre au Service de sécurité incendie Rivière Kiamika, au sujet d’un incendie dans une résidence située au 740, chemin Guénette, à Lac-des-Écorces, à plus de 80 km au nord de Mont-Tremblant. Alors que les pompiers sont en route, la centrale leur précise qu’un voisin a vu l’occupant entrer dans la maison en flammes et qu’il a verrouillé la porte.

Premier pompier arrivé sur les lieux, le directeur du service de sécurité incendie, M. Simon Lagacé, réussit à défoncer la porte. Il rampe alors sous l’épaisse fumée. Toutefois, comme il n’a pas son appareil respiratoire individuel, il dispose d’un champ d’action limité pour atteindre l’occupant qui semble hors de portée. Il doit donc ressortir et attendre l’arrivée du second véhicule de sécurité incendie pour s’équiper afin de pénétrer dans le bâtiment enfumé.

Le directeur s’introduit avec le pompier Benjamin Bolduc dans la maison et, en rampant au sol, ils localisent l’occupant, inerte. Le sauvetage est complexifié par l’intense chaleur et la visibilité nulle. Après des efforts soutenus, la victime est finalement amenée près de la sortie. À la limite de ses forces, le directeur cède sa place au pompier Simon Legault, resté à l’extérieur. Les pompiers parviennent enfin à sortir l’homme inconscient. Il est grand temps, car la fumée et la chaleur deviennent insupportables, même pour des pompiers aguerris et équipés.

Malgré les manœuvres de réanimation effectuées sur la victime, son décès est constaté à l’hôpital. En dépit de cette fin tragique, les trois pompiers ont tout tenté pour sauver sa vie. Ils constatent avec stupéfaction que l’intense brasier a fait fondre des parties de leur casque et décoloré leur habit de protection. Le directeur Lagacé dit n’avoir rien vécu de tel en plus de 20 ans de carrière.

Pour leur intervention menée avec courage dans des circonstances difficiles et risquées en fonction de l’intensité de l’incendie, le directeur du Service de sécurité incendie Rivière Kiamika, Simon Lagacé, ainsi que les pompiers Benjamin Bolduc et Simon Legault reçoivent chacun la Médaille pour acte méritoire.

Service de sécurité incendie de Boisbriand

  • Chef de division Dave Halley
  • Lieutenant Daniel Gaudreau
  • Pompier Marc-André Aubin

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Alors que le Service de sécurité incendie de Boisbriand est déjà aux prises avec les inondations d’un printemps capricieux, un appel général entre sur les ondes radio, le samedi 27 avril 2019, vers 19 h. La digue de Sainte-Marthe-sur-le-Lac vient de céder. Le directeur du Service de sécurité incendie intermunicipal Deux-Montagnes/Sainte-Marthe-sur-le-Lac (SSI DM/SMSLL) réclame l’aide de tous les autres services incendie des Laurentides pour des sauvetages immédiats de nombreuses personnes sur un plan d’eau.

Le chef de division Dave Halley informe aussitôt le directeur Claude Prévost de l’urgence d’envoyer une équipe en soutien au SSI DM/SMSLL, car leur service dispose du type d’embarcation pour effectuer des sauvetages nautiques. M. Halley file vers Sainte-Marthe-sur-le-Lac pour coordonner leur intervention. La situation est alarmante : au poste de commandement avancé, on lui indique qu’entre 2 000 et 5 000 personnes sont en danger. Affecté près de la 22e Avenue, il est mandaté pour sauver un maximum de citoyens tandis que l’unité 541 de Boisbriand fait route avec l’embarcation.

Dès qu’il arrive sur les lieux, son véhicule est pris d’assaut par des gens paniqués. Il doit rapidement gérer un afflux de demandes urgentes. Il s’immerge dans l’eau glacée, sans équipement isotherme, pour rejoindre une famille en détresse sur un balcon. Il ramène les deux jeunes enfants en sécurité tandis que leurs parents attendront les renforts. D’autres parents désemparés indiquent que leur fille est seule à la maison et qu’elle doit être secourue. Des voitures sont partiellement inondées et des débris imposants s’écoulent avec les flots, ce qui risque de causer un bouchon. M. Halley fait déplacer les voitures avant qu’elles n’entravent les secours.

La situation semble apocalyptique. Les appels à l’aide se multiplient devant la montée fulgurante des eaux. Près du tiers du territoire est inondé en un rien de temps; c’est une immense zone sinistrée. Les heures qui suivent sont une succession de sauvetages avec l’embarcation de l’équipe du SSI de Boisbriand. Le lieutenant Daniel Gaudreau et le pompier Marc-André Aubin portent secours aux citoyens en détresse jusqu’au milieu de la nuit.

Le pompier Max Charette-Vendette effectue plusieurs manœuvres fructueuses comme la mise à l’eau éclair du bateau de sauvetage nautique et la récupération d’un camion qui commençait à être inondé.

Les semaines suivantes, tout le SSI de Boisbriand aide de manière soutenue Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Mais les premiers intervenants, qui ont contribué à sauver un grand nombre de résidents, méritent une reconnaissance particulière.

Pour leur remarquable leadership et dépassement de soi durant cette intervention tout à fait exceptionnelle, le chef de division Dave Halley, le lieutenant Daniel Gaudreau et le pompier Marc-André Aubin reçoivent la Médaille pour acte méritoire. Quant au pompier Max Charette-Vendette, il se voit remettre une Citation de reconnaissance pour avoir facilité leur travail.

Service de sécurité incendie de Boisbriand

  • Chef de division Dave Halley
  • Directeur adjoint Éric Galarneau

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La rupture de la digue de Sainte-Marthe-sur-le-Lac provoque une situation inédite avec laquelle les services d’urgence vont devoir composer durant des semaines. La question d’établir très vite un commandement unifié afin de ne pas perdre le contrôle et de déployer les secours pour les milliers de sinistrés émerge dès le lendemain. La solution vient de deux membres du Service de sécurité incendie (SSI) de Boisbriand, dont l’un a vécu la catastrophe de la veille.

Le chef de division, Dave Halley, a eu une nuit éprouvante, mais l’heure n’est pas au repos. Lui-même un Marthelacquois, il voit ses concitoyens durement éprouvés. Accompagné du directeur adjoint du SSI de Boisbriand, Éric Galarneau, il rencontre Norbert Vendette, le directeur du SSI intermunicipal de Deux-Montagnes/Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Les deux hommes lui proposent d’établir un poste de commandement unifié pour coordonner l’ensemble des secours aux citoyens. Ce moyen existe en théorie, mais il n’a jamais été mis en œuvre lors d’un sinistre de cette ampleur. Le poste demeurera opérationnel durant 26 jours, permettant de gérer de manière ininterrompue jusqu’à 2 400 intervenants de services d’urgence et 30 SSI.

Sainte-Marthe-sur-le-Lac devient une nouvelle ville fourmillant de milliers d’intervenants et de sinistrés à épauler. C’est un événement sans précédent au Québec et il faut une organisation proactive, qui réponde au quart de tour. Pour résoudre les problèmes de salubrité et d’eau contaminée, ainsi que la présence de produits dangereux, une procédure de décontamination et une carte d’identification des risques sont créées pour informer les intervenants du secteur.

MM. Halley et Galarneau doivent résoudre des problèmes multiples, entre autres arrimer les divers protocoles d’intervention et remédier au manque d’interopérabilité des systèmes de communication. Même les équipements diffèrent alors qu’il faut gérer 100 pompiers de SSI différents chaque jour. Tout cela alors que les citoyens sont en détresse psychologique, qu’il faut sécuriser les résidences avant de les accompagner pour constater l’état des lieux et récupérer certains biens essentiels. Rien n’est simple.

Le commandement établit trois zones d’intervention pour mieux séparer les équipes et les besoins en équipement. La coordination doit aussi assurer la cohésion de multiples corps de métier : des électriciens, des évaluateurs en sinistres, des travailleurs sociaux et des intervenants de la Croix-Rouge, des policiers de la Sûreté du Québec, des policiers municipaux, des employés du ministère de la Sécurité publique, des ingénieurs d’Hydro-Québec et des soldats de l’Armée canadienne. C’est un quartier général grouillant où chacun participe à la bataille pour ramener un peu de sécurité au cœur de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

MM. Halley et Galarneau vont, avec l’appui de leur directeur, Claude Prévost, déployer des moyens importants et mettre à contribution tout le Service de sécurité incendie de Boisbriand (44 pompiers, 4 officiers et 4 membres de l’état-major), dans un épuisant marathon de 26 jours. Parmi ces valeureux pompiers, le directeur adjoint, Éric Galarneau, reçoit la Médaille pour acte méritoire, et le chef de division, Dave Halley, est décoré une seconde fois de cet honneur.

Dernière mise à jour : 23 février 2023

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