Une main qui tient un stéthoscope pour écouter des sons à l'intérieur du corps d'un animal
© Marc Lajoie, MAPAQ.

Lorsqu’on choisit le métier d’éleveur, c’est parce qu’on est passionné par les animaux, il s’agit d’une vocation. C’est pourquoi les éleveurs ont la santé de leurs animaux à cœur. Ils savent bien que des animaux bien soignés et en santé sont un gage de réussite.

Prévenir pour mieux guérir

La majorité des troupeaux sont suivis régulièrement par un médecin vétérinaire et bénéficient parfois même d’une visite préventive chaque mois.

La santé animale est une priorité pour les éleveurs. Leur formation et leur expérience les amènent à observer avec attention les comportements de leurs animaux. Est-ce qu’un animal s’isole des autres, boite ou semble affaibli? Est-ce qu’une bête mange moins bien ou rumine trop peu? Cette attention aux détails est l’une des plus importantes qualités que possèdent les éleveurs.

Les agriculteurs peuvent s’appuyer sur les conseils de personnes qualifiées pour assurer la santé et le bien-être de leurs animaux. Agronomes, vétérinaires et technologues agricoles veillent au grain. Par exemple, un éleveur peut, avec son vétérinaire, mettre en place des mesures de prévention des maladies comme un programme de vaccination.

Technologie : au service de la santé

La qualité de l'alimentation et les conditions de logement sont des facteurs importants pour la santé des animaux et pour leur bien-être. Grâce aux avancées technologiques, de plus en plus d’outils sont accessibles pour aider les éleveurs à garder leurs animaux en santé.

Les robots de traite, par exemple, analysent certaines caractéristiques du lait. Ils peuvent aussi vérifier, entre autres, la santé du pis des vaches chaque fois qu’elles se présentent au robot pour se faire traire. L’utilisation de caméras de surveillance permet aux éleveurs d’observer les animaux à distance. Ces caméras sont particulièrement utiles lors des périodes de mise bas : les producteurs peuvent intervenir rapidement et au bon moment. Sans cela, il leur serait difficile de savoir exactement quand l’animal donne naissance. De nombreuses applications mobiles sont utilisées à la ferme. Par exemple, les agriculteurs vérifient la température et l’humidité à l’intérieur des bâtiments et ajustent la ventilation pour assurer le confort optimal des animaux, et ce, entièrement à distance.

Mais qu’arrive-t-il quand, malgré tous les efforts de prévention, un animal tombe malade? L’éleveur s’assure que ses bêtes reçoivent les soins nécessaires lorsqu’elles sont blessées, malades ou souffrantes.

L’utilisation de médicaments

Au Québec, une ordonnance, prescrite par un médecin vétérinaire, est nécessaire pour obtenir des médicaments pour les animaux. Elle décrit la dose, la durée et d'autres détails concernant le traitement. Pas d’inquiétude : on s’assure de ne pas récolter les œufs ou le lait et de ne pas utiliser la viande dans lesquels on retrouverait des médicaments. Une surveillance étroite garantit que les aliments qui nous sont destinés ne contiennent aucun résidu de médicament.

Il faut savoir qu’un éleveur entretient une relation étroite avec son médecin vétérinaire. Ils planifient ensemble, entre autres, les mesures préventives pour limiter les risques de maladies. Lorsque c’est nécessaire, le médecin vétérinaire prescrit des médicaments. Le producteur, de son côté, s’assure de respecter les consignes pour administrer des médicaments. Ceci est particulièrement important lorsque ce sont des antibiotiques qui sont prescrits, afin d’en assurer une utilisation judicieuse. Comme pour les humains, en somme.

Approches alternatives

Certains éleveurs incluent de nouvelles approches dans leur boîte à outils santé. On peut penser à l’utilisation d’huiles essentielles ou à l’introduction de plantes aux propriétés variées dans les fourrages. Par exemple, des entreprises utilisent la chicorée ou le plantain dans les champs où broutent les animaux pour leur effet antiparasitaire.

L’Europe a développé une certaine expertise dans ces approches et le Québec s’en inspire de plus en plus, notamment dans les élevages biologiques.

Quoi qu’il en soit, nos élevages sont chouchoutés et bien soignés. La santé des bêtes est une préoccupation constante pour les agriculteurs. Le travail d’équipe avec les autres professionnels témoigne de l’énergie que tous sont prêts à mettre pour que les troupeaux soient bien traités. Il y a vraiment de quoi être fier de la manière dont les éleveurs d’ici ont à cœur de prévenir la maladie chez leurs animaux!

Les vétérinaires et les agronomes du Comité des pratiques responsables en productions animales

Apprenez-en plus sur d’autres pratiques responsables utilisées par les éleveurs québécois en consultant la page Pratiques responsables en productions animales et en lisant les nouvelles liées proposées plus bas.

Dernière mise à jour : 13 mai 2022