Évaluation de la qualité des habitats

La conservation des habitats fauniques dans les secteurs forestiers est une intervention prioritaire pour le gouvernement. Différents outils ont été mis en place pour faciliter l’évaluation de la qualité des habitats.

Utilisation d’un modèle de qualité de l’habitat

Un modèle de qualité de l’habitat (MQH) est une « représentation approximative » de l’habitat préféré d’une espèce faunique. Pour définir la valeur d’un habitat, il faut prendre en considération les besoins des espèces. Pour les espèces terrestres, ces besoins s’expriment généralement par la composition et la structure de la végétation. Pour les espèces aquatiques, les besoins sont définis par la qualité de l’eau, la nature du substrat, la vitesse du courant ou la pente du cours d’eau. 

Attention : Les modèles de qualité de l’habitat décrivent le « potentiel » de l’habitat uniquement. Ils ne fournissent pas une estimation de la densité ou du nombre d’individus que l’on peut trouver dans un peuplement forestier. Un habitat d’une qualité élevée n’entraîne pas nécessairement une densité plus élevée d’individus d’une espèce donnée. D’autres facteurs comme le nombre de prédateurs, la pression de chasse, de pêche ou de piégeage, la présence de compétiteurs ou de maladies, etc., peuvent influencer la densité d’individus à une échelle locale. De plus, il est important de se rappeler qu’un MQH est un outil qui permet de faire un bilan sur un territoire à l’échelle macro (≥ 50 km2) et non une évaluation précise d’un peuplement à une échelle beaucoup plus fine (quelques hectares).

Les différentes formes de modèles de qualité de l’habitat

Les modèles de qualité de l’habitat peuvent prendre plusieurs formes : les indices de qualité de l’habitat, les clés d’évaluation du potentiel de l’habitat et les cotes de qualité de l’habitat.

Indices de qualité de l’habitat

Les indices de qualité de l’habitat (IQH) sont des modèles mathématiques qui permettent de combiner la qualité de plusieurs éléments jugés importants pour l’espèce, éventuellement en leur assignant une valeur pondérée. L’évaluation de la qualité d’un peuplement forestier est basée sur ses caractéristiques intrinsèques, telles que l’âge, la composition en essences forestières, la densité, la hauteur, etc. La valeur finale d’un habitat, calculée en fonction d’un IQH, se situe entre 0 (qualité nulle) et 1 (qualité élevée).

Clés d’évaluation du potentiel de l’habitat

Contrairement aux indices de qualité de l’habitat, les clés d’évaluation du potentiel de l’habitat portent plutôt un jugement global sur l’appellation forestière (composition, densité, hauteur, âge, origine). La clé classifie chaque type de peuplement forestier et permet de répondre à la question : « Que vaut ce peuplement pour l’espèce visée ? ». Elle regroupe donc les peuplements forestiers en fonction de leur valeur pour l’espèce, selon des catégories basées sur la probabilité d’utilisation (par ex. : « peu utilisable », « bon habitat » ou « excellent habitat ») ou sur des vocations différentes qui peuvent combler des besoins particuliers (p. ex. : « abri » ou « alimentation »).

Cotes de qualité

Les cotes de qualité de l’habitat sont une variante des clés d’évaluation. Elles se basent sur le même principe. Elles regroupent des types de peuplements forestiers en fonction de leur valeur pour l’espèce donnée. Mais une valeur quantitative est donnée à chaque type de peuplements forestiers (p. ex. : qualité 1 = bonne, 2 = moyenne ou 3 = pauvre) plutôt qu’une valeur qualitative. Les cotes de qualité permettent par exemple de calculer des statistiques descriptives pour faire le portrait d’un territoire.

Les avantages et les limites des modèles de qualité de l’habitat

Les modèles de qualité de l’habitat sont des outils utiles pour dresser des portraits de territoires en vue de prendre des décisions de gestion ou de conservation et de comparer des scénarios d’aménagement. Les modèles de qualité de l’habitat fournissent une approximation plus ou moins grossière de la réalité en simplifiant les habitats qu’ils décrivent. Les modèles reflètent l’état des connaissances scientifiques au moment où le modèle a été élaboré. De plus, un modèle élaboré dans une région pourrait ne pas bien fonctionner dans une autre région.

Avant d’utiliser les modèles de qualité de l’habitat, il faut savoir qu’ils comportent un certain nombre de limites. Consultez le Guide d’utilisation des modèles de qualité de l’habitat (MQH) (PDF 196 Ko) pour en savoir davantage.

Les outils disponibles

Les espèces pour lesquelles un modèle de qualité de l’habitat a été élaboré sont : le cerf de Virginie, la gélinotte huppée, le tétras du Canada, le grand pic, le lièvre d’Amérique, la martre d’Amérique, l’orignal, l’ours noir, la paruline couronnée et la sittelle à poitrine rousse.

Avertissement

Les modèles de qualité de l’habitat présentés ici n’ont pas tous été validés officiellement. Les résultats ne doivent être considérés qu’à titre indicatif. Ils doivent être corroborés par d’autres indicateurs (avis de spécialistes, visites sur le terrain, etc.) avant d’être utilisés dans un cadre d’analyse et de planification des ressources du territoire forestier.

Les espèces suivantes ont fait l’objet d’indices de qualité de l’habitat :

Les espèces suivantes ont fait l’objet de modèles de qualité de l’habitat :

Pour en savoir plus sur les espèces suivantes, vous pouvez consulter les guides d’aménagement de l’habitat :

Note : La clé d’évaluation de l’habitat de la gélinotte huppée est disponible à l’annexe 1 du guide. Par contre, il n’est pas recommandé d’utiliser l’outil présenté à l’annexe 2. Il est plutôt suggéré d’utiliser l’outil Faune-MQH.

Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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